Chroniqué par Nicolas Gilles
Moi qui suis grand adorateur des films d'horreur et plus particulièrement de Zombies, j'étais tout émoustillé en voyant les premières photos de Dead Rising.Depuis, j'ai pu récupérer le jeu et m'y essayer. La réalisation est au top, c'est chouette, ça bouge super bien malgré la présence de dizaines de zombies à l'écran. C'est du bon gros beat'em all vraiment terrible, avec une maniabilité nerveuse à souhait.
Le principe de pouvoir utiliser tout ce qui vous tombe sous la main est particulièrement plaisant. Chaises, plantes, bancs et même main coupée qui traine, on peut tout balancer ! J'ai une nette préférence pour les guitares, qui sont super maniables. Quel dommage qu'elles ne soient pas super solides...
Parmi les soucis, comme l'a copieusement dit la presse spécialisée, c'est la gestion du temps et des sauvegardes qui fait abondamment chier. En voulant donner une liberté de mouvements totale au joueur parmi les trois jours passés dans le centre commercial, les développeurs obligent le joueur à sauvegarder très régulièrement pour ne rien louper : en gros on est obligé de errer sans but pour tomber sur les bouts de scénar et faire avancer l'histoire... Pour recommencer ensuite afin de ne pas perdre un temps précieux !
Et quand on sait que les sauvegardes sont très éloignées, ça devient très lourd. Cela accentue le sentiment d'oppression, certes, mais il y a tout de même des limites.
Dernier soucis : c'est un jeu de riche. Si vous n'avez pas un écran HD, c'est mort, c'est écrit tellement petit que vous ne pourrez pas lire les textes qui défilent assez vite. Un câble péritel RGB vous permettra toutefois de pouvoir déchiffrer les mini écritures.
Dead Rising : du bourin jubilatoire !
Du coup, on tombe assez vite dans le syndrome GTA : on va un peu n'importe où, on se fait plaisir à voir son score de zombie explosés monter. On cherche des armes toujours plus loufoques, bref, on s'éclate. Mais la durée de vie de ce "mode de jeu" est bien entendu beaucoup plus restreinte.
Dernière petit coup de gueule, concernant le nombrilisme des responsables du jeu. Quand on leur parle de Romero, Raimi et compagnie, ils disent que leur jeu est une oeuvre à part entière et qu'elle ne souffre pas les comparaisons et autres influences.
Roah, la grosse bande d'hypocrites ! Le fait se trouver dans un supermarché, c'est pas Dawn Of The Dead ? Le fait de pouvoir utiliser une tondeuse à gazon, c'est pas Brain Dead ? Faudrait redescendre un peu de votre nuage les gars là.