Dishonored, ou l'héritier spirituel de Thief et autres Deus EX. En bref : le summum de l'infiltration, et surtout de la liberté d'action.

Longtemps avant sa sortie, on a beaucoup entendu parler de Dishonored, le petit dernier des studios français d'Arkane. Peut-être un peu trop pour moi, qui ne m'y était pas vraiment intéressé...

C'est donc sans rien en attendre que j'insère ce que je considère alors comme un "ènième FPS à ambiance". Quelques heures passent, et je me retrouve totalement conquis.

Dishonored sur Xbox 360.
Dishonored sur Xbox 360.

Déjà, niveau ambiance, on est servi. Le monde mis en place mélange pas mal de genres, pour se forger une réelle identité. On se retrouve ainsi dans un monde mix entre 19ème siècle baroque et steampunk, le tout étant parfaitement crédible et finalement assez original pour donner envie d'en savoir plus.

Côté scénario, c'est plus classique... mais pas tant que ça. De ce côté là, je préfère vous laisser la surprise, de peur de casser trop de choses. Mais ce n'est finalement pas grave, car ce qui fait toute l'âme de Dishonored, c'est son gameplay. On parle de jeux ouverts, mais ici, le déroulement est linéaire : vous passez d'un niveau à l'autre de façon imposée. Pas de bac à sable à la GTA, et c'est finalement tant mieux.

Cette liberté est ici beaucoup plus naturelle, puisque les niveaux sont très grands, et que les façons d'arriver à vos objectifs sont très nombreuses. On se prend donc à observer l'entrée d'un niveau en se disant : "tiens, je peux passer par cette fenêtre... Peut-être que ce toit va me servir à quelque chose... ici, il y a beaucoup trop de gardes". Et vous voilà parti. En gros, lorsque vous comparerez votre expérience de jeu avec celle d'un ami, il y a de fortes chances pour qu'il ait vécu les choses de façon très différentes.

Déjà, il y a deux méthodes de progression : la manière forte, en tuant à tout va, et la manière douce, en les assommant ou les étouffant temporairement. Forcément, cette seconde solution va vous demander beaucoup plus de tactique. On se prend donc à recommencer le jeu histoire de tenter l'autre approche, et ainsi voir le jeu se dérouler différemment. Car les réactions des protagonistes et la fin du jeu seront forcément différentes en fonction de vos actions.

A cela s'ajoute des pouvoirs paranormaux qui vous donnent des finesses de gameplay particulièrement bienvenues : voir à travers les murs, vous téléporter sur une courte distance, bref, autant de choses qui apportent une expérience de jeu totalement grisante et qui propulsent Dishonored comme l'un des meilleurs jeux de l'année 2012.
Culte, indispensable !

Dishonored

Dishonored est une petite merveille, de ces petites pépites que l'on ne voit que trop rarement. Reprenant en gros le principe d'un Deus Ex Human Revolution tout en la sublimant, il innove tout en restant dans un carcan assez classique pour ne pas déstabiliser le jouer.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)