Chroniqué par Manuwaza
Troisième épisode de la saga culte de Konami à sortir sur DS, Castlevania : Order of Eccelia représente une rupture avec les précédents volets, et ce sous bien des aspects. Est-il pour autant moins réussi ? Réponse à suivre...Pendant des siècles, le clan des Belmont parvint à protéger l'humanité de l'ignoble Dracula, grâce au Saint Fouet représentant la seule véritable menace pour le seigneur des ténèbres... Puis, un jour, cette famille protectrice de l'humanité disparut, laissant le champ libre à ce dernier. Parmi tous ceux tentant de se dresser contre le maléfique Vampire, seul l'Ordre d'Ecclesia semble avoir une chance de sauver le monde... Et c'est à la jeune Shanoa que va incomber cette lourde tâche!
Les membres de cette congrégation étant des humains comme les autres, leurs pouvoirs se basent sur l'utilisation de glyphes. Shanoa pourra récupérer ces artefacts en détruisant certaines statues, ou bien en les absorbant pendant les attaques ennemies. C'est bien sur l'utilisation de ces glyphes que repose tout le gameplay de ce nouveau Castlevania, ainsi que son originalité. Que ce soit pour attaquer avec des armes, déclencher des magies ou bien atteindre des endroits autrement inaccessibles, toute la progression passera par une utilisation judicieuse de ces objets. Il sera possible d'en affecter trois simultanément, afin de les déclencher par une pression sur les touches X, Y ou R. Un appui simultané sur haut et X ou Y déclenchera une attaque combinée dévastatrice, mais néanmoins couteuse en termes de cœurs, ce qui réservera ce type de technique aux affrontements contre les boss. A noter que les affinités entre glyphes varieront énormément ; à vous donc de trouver les combinaisons les plus dévastatrices. Outre ces attaques combinées, le respect d'un certain timing dans l'alternance entre les deux touches d'attaque rendra possible la réalisation de combos diablement efficaces. Bref, le gameplay de ce Castlevania recèle un grand nombre de surprises, pour notre plus grand bonheur.
Le troisième épisode de la saga sur DS
Et lorsque l'on commence à avancer dans les niveaux, on ne peut que saluer le soin apporté au gameplay par les développeurs. Fidèle à ses prédécesseurs, ce nouveau chapitre de la saga offre au joueur un challenge extrêmement corsé, rendant la progression assez peu évidente. Outre les innombrables adversaires vous assaillant sans relâche au fil des niveaux (et ayant en outre la désagréable habitude de réapparaitre dès que vous quittez une pièce), vous devrez également en découdre avec des boss dont la résistance et la puissance d'attaque mettront vos nerfs à rude épreuve. Si vous comptiez bourriner dans le tas en vous gavant de potions pour tenir le coup, passez votre chemin! Castlevania Order Of Ecclesia requiert un apprentissage des mouvements de ces adversaires, afin d'anticiper leurs attaques et d'en venir à bout dans les meilleures conditions. Heureusement, la gestion de l'expérience pourra parfois vous permettre de grappiller le peu de puissance qui vous manque pour les vaincre, allongeant hélas artificiellement par levelling une durée de vie qui n'en avait pas vraiment besoin.
C'est en effet une quinzaine d'heures que vous devrez passer votre DS en main, afin d'explorer la totalité des lieux présents dans le jeu. Après huit heures passées à arpenter les contrées lointaines, un rebondissement (pas vraiment?) inattendu vous fera prendre conscience que vous êtes à peine à la moitié du jeu. Comme d'habitude dans la saga, le soft regorge de passages secrets et d'items dissimulés, contraignant ainsi le joueur à une exploration minutieuse de ces splendides environnements. L'aventure sera donc de longue haleine, pour peu que vos nerfs tiennent le coup...
Pour terminer ce test, un petit mot sur le contenant me semblait s'imposer. Basé sur une 2D solide, Order of Ecclesia a su conserver cette atmosphère sombre si chère à la série. Le bestiaire impressionnant a bénéficié d'une modélisation soignée et d'une animation tout aussi réussie. Et comment ne pas mentionner l'énorme charisme de Shanoa, guerrière froide et implacable qui parvient quand même à déclencher la sympathie chez le joueur... La bande son n'est pas en reste, et offre son lot de compositions toutes plus réussies les unes que les autres. Mention spéciale pour la séquence d'intro, aussi splendide visuellement qu'acoustiquement parlant!