Des pets, des rots et des crottes de nez. Je signe où ?

En mode crado


Interplay a marqué les années 90 avec des jeux parfois hors normes. On pense principalement à Earthworm Jim, mais il n'est pas le seul. Avec Boogerman, l'éditeur signe un jeu qui sort également des sentiers battus. Et salement.

Le jeu est sorti d'abord sorti sur Megadrive fin 1994 pour être adapté l'année suivante sur Super Nintendo. Les deux jeux sont strictement identiques, les culs bénis de chez Nintendo n'ayant pas opéré de censure. Ce n'est pas forcément étonnant puisque ici, il n'est pas question de sexe ou de violence, mais de mucus nasal et de pets, voir un peu de (gros) rots.


La solution à la pollution


Un soir, le professeur Stinkbaum travaille sur son invention secrète, le Zap-o-Matic, qui a pour but de sauver le monde en envoyant toute la pollution dans une dimension parallèle nommée X-Crement.

Un peu plus tard, Snotty Ragsdale se balade dans le labo. Et là, c'est la catastrophe, le mec trébuche sur la machine, la met en marche, se prend de la poussière en pleine gueule, éternue, et fout en l'air la machine avec une grande traînée de morve.

Un portail s'ouvre, laissant passer un bras qui vient prendre l'alimentation principale de la machine, le Snotrium 357.


Et là, le mec, en fait, c'est Boogerman. Il se barre dans les chiottes et revient avec sa cape et son masque de super-héros. Il est temps de s'y mettre.

En général, je ne m'attarde pas sur le scénario des jeux de cette époque. Mais là, cela va tellement loin qu'il fallait que je vous la raconte !

Une fois en jeu, cela n'a aucune importance, mais cela donne envie de lancer le jeu, non ?


De la plate-forme classique, mais avec des crottes de nez


Une fois en jeu, notre héros peut sauter bien entendu. Pour attaquer, il peut donc assommer ses adversaires, mais également leur lancer ses crottes de nez ou leur roter à la gueule.

Des boites de haricots rouges vous permettent de flatuler et donc de voler un court instant.

Amis de la poésie, bonjour... j'adore !


Le premier niveau se parcourt donc le sourire aux lèvres. Plutôt qu'un tuyau vert à la Mario, on plonge dans une cuvette de chiottes pour arriver à des niveaux bonus ou sous-terrains.

Tout cela ne se prend pas au sérieux et est délicieusement décalé. On ramasse différents trucs, sans forcément bien savoir à quoi ça sert. On découvre peu à peu que notre cape change de couleur au fur et à mesure que l'on se fait toucher. Si elle est jaune, attention, car à la prochaine erreur, c'est une vie en moins !

Les débouche-chiotte permettent, si on en récolte assez, de récolter des bonus supplémentaires en fin de niveau.


Des nouveautés ? Quelles nouveautés ?


On finit le premier niveau des marais. On finit le deuxième niveau des marais. On finit le troisième niveau des marais. On finit le quatrième niveau des marais.

Pas de nouveauté. Rien.

On se retrouve devant un boss. Le jeu, qui jusque-là était très simple, devient très difficile. Il faut apprendre par cœur les mouvements et le gros con de redneck qui s'oppose à vous est un gros sac à points de vie.

Ah ouf, un nouveau monde ! C'est toujours aussi cradingue et débile, mais aucune nouveauté à l'horizon, on continue d'aller inlassablement vers la droite avec un level design qui n'évolue pas d'un pouce.

Bref, on s'ennuie. Passé le plaisir de la découverte du côté irrévérencieux de Boogerman, on se retrouve avec un jeu très redondant.
Sympathique

Boogerman: A Pick and Flick Adventure

Son scénario débile et son côté crado vont certainement toucher les amateurs de bon goût (dont je fais partie, bien entendu). En revanche, le jeu manque de variété et devient très rapidement ennuyeux. Dommage.

La note : 3/6 (Sympathique)