Ce premier volet vous propose d'aller tâter de la Chine médiévale. Chouette ! Sauf que c'est un épisode assez particulier, puisque le gameplay est en 2D.

Le premier volet d'une trilogie


Le premier opus de la série à porter le nom de Chronicles, Assassin's Creed Altaïr Chronicles, n'avait pourtant pas laissé un souvenir impérissable.

Toutefois, quelques années plus tard, alors que la série a pris son envol, Ubisoft remet le couvert en proposant non pas un mais trois jeux de plateforme infiltration.

L'intro est plutôt très spartiate.
L'intro est plutôt très spartiate.

Assassin's Creed Chronicles China est le premier. Il sera suivi de India, puis de Russia. On va donc voir du pays.

Une ninja dans l'ombre de grands jeux


Une fois la manette en main, on découvre un jeu en 2D qui fait la part belle à la discrétion. Car autant dans les opus principaux de la série il est régulièrement question de rentrer dans le tas, ici, il faudra uniquement faire preuve de discrétion, sous peine d'y laisser sa peau.

Et là, on pense immédiatement à deux ténors du genre : Mark of the Ninja et Shadow Complex.

Le rendu visuel est très réussi.
Le rendu visuel est très réussi.

Assassin's Creed Chronicles China est loin d'être mauvais, mais il reste tout le temps dans l'ombre de ces deux ténors du genre. Les mécaniques et le level design n'atteignent jamais le génie de l'un ou l'autre.

De la 2D soignée


Graphiquement, le jeu est bien léché. La patte graphique donne de la personnalité à l'ensemble et constitue certainement la plus belle réussite du titre.

Côté gameplay, c'est de la pure 2D (dans un environnement modélisé en 3D, on peut donc appeler ça de la 2,5D). Ce qui est intéressant, c'est que vous pouvez vous déplacer sur plusieurs plans. Cela sera bien utile pour échapper à la vigilance des gardes.


Des gardes dont vous pouvez voir la ligne de vue et ainsi être sûr de ne pas vous faire repérer... Surtout que ces derniers ont le QI d'une huitre et font absolument tout le temps la même chose.

Idem, lorsque vous vous faites repérer ou qu'un corps est découvert, l'alarme est déclenchée pendant dix secondes... Ensuite, tout revient à la normale. Pas très réaliste, mais pratique pour les besoins du jeu.

Esthète de la discrétion


À la fin de chaque portion de niveau, vous récupèrerez une médaille et un score en fonction de vos actions passées. En gros, il ne faut pas vous faire repérer. Cela va donc vous demander souvent beaucoup de réflexion si vous désirez agir dans les règles de l'art. Et c'est là que le level design accuse le coup : on sent bien que les développeurs ont imaginé UNE façon de faire. Mais pas plusieurs.

On ne se déplace pas uniquement de gauche à droite et de haut en bas !
On ne se déplace pas uniquement de gauche à droite et de haut en bas !

C'est principalement cela qui différencie Assassin's Creed Chronicles China des grands noms du genre.

À la fin du niveau, en fonction du nombre de points que vous avez récolté dans chaque section, vous pourrez améliorer automatiquement votre personnage (plus de consommable de telle ou telle arme secondaire, plus de vie, rapidité augmentée, etc.).

Un scénario oubliable


Le scénario est d'un classicisme navrant. C'est d'autant plus frustrant que le jeu met en scène la Chine médiévale, un univers que l'on aurait beaucoup aimé traverser dans un opus principal de la série.


Pire que ça, la présence d'Ezio, le héros d'Assassin's Creed II est à la fois anecdotique et déplacée. On le retrouve vieux, et curieusement, il perd son bel accident italien qui lui donnait tant de personnalité.

Il faut cinq à six heures pour en voir le bout, et rapidement le mettre de côté.





Sympathique

Assassin's Creed Chronicles China

Assassin's Creed Chronicles China est moyen. Loin d'être mauvais, il manque de profondeur et n'arrive jamais à sortir de l'ombre des ténors du genre. Mais les quelques heures qu'il propose restent agréables à parcourir.

La note : 3/6 (Sympathique)