Amstrad avait réussi à coiffer Apple et son Newton au poteau en sortant un peu avant son assistant personnel. Mais la comparaison entre les deux machines serait totalement inutile : Amstrad, fidèle à sa ligne de mire, sort une machine peu chère et donc techniquement moyennement aboutie, contrairement à la firme à la pomme qui sortait un outil réellement haut de gamme.

En effet, contrairement à l'outil d'Apple qui permettait de saisir tout un texte qui serait reconnu et traduit en texte informatique, le PenPad 600 d'Amstrad se contente de faire uniquement du lettre par lettre, en écrivant dans le bas de l'écran. L'ancètre de nos PDA actuels en quelque sorte... Impressionnant à l'époque.
Par contre, le plastique utilisé est réellement immonde, et colle de partout, un vrai ramasse miettes ! Le mien était tellement collant que j'ai été obligé d'entièrement le démonter et d'enlever une sorte de couche de colle qui s'était incrusté dessus. Donc désolé pour les photos d'une machine en état plus que moyen.
Même si l'assistant personnel d'Amstrad est plus limité que celui d'Apple, il coûte aussi moitié moins cher, et ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas correctement manufacturé : les quatres piles de type AAA font près de 40 heures, ce qui est tout à fait honorable, et la reconnaissance est correcte, après un petit temps d'adaptation et, surtout, après avoir rempli tout l'alphabet de son écriture pour que la machine l'apprenne.
Logiciellement, la bête dispose en interne d'une suite bureautique correspondant bien à ce que l'on peut attendre d'un assistant personnel : carnet d'adresses, agenda, traitement de texte, convertisseur (généralement entre les unités anglaises, américaines et européennes), bureau. Par contre, toute saisie est limitée à 21 caractères, ce qui force à abréger le plus possible. Cette saisie est liée avec un espace graphique où l'on pourra soit écrire un complément, soit faire un schéma, mais cette fois pas de reconnaissance de caractères, c'est du graphisme pur.
Chose assez déconcertante au début, afin de faire en sorte que leur bébé soit le plus proche possible d'un assistant papier, les ingénieurs de chez Amstrad on fait que le PenPad fonctionne à partir d'anneaux, comme les spirales des formats papier ! Il suffi donc de cliquer dessus pour ajouter ou supprimer des pages.

Les entrailles du PenPad 600
Les entrailles du PenPad 600

Il est à noter que, même si Amstrad a sorti une machine techniquement moins aboutie que la concurrence, comme c'était jusque là son habitude, la machine est tout de même sortie avant Apple, ce qui en fait aux yeux du grand public le précurseur dans le domaine des assistants personnels. La paternité du premier assistant commercialisé revient donc à la firme au crocodile ! Mais de peu, le PenPad et le Newton ayant été développés en même temps pour ainsi dire.
Chose assez étonnante, Apple avait oublié de déposer le nom de PDA, si bien que c'est Amstrad qui l'a déposé, coupant l'herbe sous le pied à un Apple bien furieux de s'être fait avoir aussi facilement.

La machine, en avance sur son temps, n'a pas bien marché, de par son prix relativement élevé principalement, et l'image de micro familiale d'Amstrad. On trouve plus facilement cette machine en Allemagne, certainement parce que la production a été plus importante dans ce pays, ainsi qu'au Royaume Uni...

Amstrad PenPad 600 côté technique

Microprocesseur : Zilog Z8S180 à 14.3 Mhz (compatible Z80)
Mémoire vive : 128 Ko
Vidéo : LCD 240 x 320 tactile monochrome
Son : Un beeper
Prix d'origine : Environ 430 dollars