Chroniqué par Nicolas Gilles
Laissons de côté toute objectivité. C'est le remake du Zelda Game Boy putain ! Alors bon, laissons-nous porter par cette merveille et allons nous perdre sur l'île de Cocolint !36 15 MyLife
Décembre 1993. J'ai 12 ans. Ce n'est pas un jour d'école comme les autres. Non. Aujourd'hui, c'est le Zelda de la Game Boy qui sort !
Coup de pot, aujourd'hui, je finis plus tôt. Du haut de mes petites jambes, je fais le chemin pour aller chez Leclerc (tout de même à deux kilomètre à pied)... Et là, horreur ! Le jeu n'y est pas !
Prêt à vivre un rêve éveillé ?
Dépité, mais toujours plein de courage, je continue mon chemin pour aller chez Mammouth (à peu près à deux kilomètres, mais dans l'autre sens). Cela fait un bout de chemin, mais bon, c'est Zelda quoi ! Et là, dans le fameux présentoir lumineux arborant fièrement le logo Nintendo. IL EST LA ! De là, je dois avouer que j'ai passé un sacré paquet d'heures sur le jeu, pour le finir dans tous les sens.
Voilà, alors autant vous dire que je n'ai aucune objectivité quant à ce jeu, si ce n'est que c'est le meilleur du monde.
Alors le voir arriver dans un remake sur Switch, ça m'a quand même pas mal remué.
On retrouve les phases en 2D héritées de Zelda 2 sur NES.
Un rêve éveillé
Le look du jeu a logiquement évolué en passant sur Switch. Fini les quatre niveaux de gris de la version Game Boy, place à une version beaucoup plus détaillée qui fait péter les couleurs.
En photo, l'ensemble fait très "bonbon", c'est rond, ça brille et c'est plein de couleurs vives. Mais une fois à l'écran, ça passe comme un miel. C'est une petite merveille graphique, avec cette fameuse vue du dessus héritée des premiers épisodes de la saga et qui lui réussi tellement bien.
C'est à la fois simple et travaillé. Juste ce qu'il faut pour un jeu de cette envergure.
La quête des coquillages vous prendra pas mal de temps.
Beaucoup de tests ont reproché à cette version Switch de Link's Awakening d'accuser des ralentissements. Oui, il y en a. Et alors ? Je ne les ai jamais trouvé handicapants.
De l'exploration plutôt que du challenge
Link's Awakening n'est pas un jeu difficile, loin de là. C'est plutôt un jeu d'exploration.
Et également un jeu qui vient trancher avec la saga Zelda dans son pitch de départ. Parce qu'ici, il n'y a pas de Zelda, juste Marine (oui, à l'époque c'était un joli prénom, avant qu'il ne soit sali par une politicienne).
La quête des objets vous prendra également pas mal de temps !
Et Marine, elle récupère Link échoué sur une plage. Vous vous trouvez sur l'île de Cocolint. Pas de Zelda, pas d'Hyrule. Non, tout ici présente l'aspect du spin-off.
Vous devrez découvrir le secret de l'île en trouvant huit instruments de musique pour réveiller le poisson rêve et retourner chez vous.
L'occasion de découvrir un monde finalement pas si vaste que cela, mais fourmillant d'objets à trouver. Vous aurez bien entendu les fameux quarts de coeur, mais pas seulement.
Oui, vous allez également beaucoup jouer avec votre pelle...
Vous aurez aussi tout un tas de trucs à faire, et notamment de la recherche de coquillages (il y en a 50 à trouver) et tout un tas d'échanges d'objets... Mais où cela pourra bien vous mener ?
Des heures de bonheur
J'ai mis une vingtaine d'heures pour terminer Link's Awakening en version Switch. En ligne droite, je pense que l'on peut mettre moitié moins, mais cela serait rater le principal : l'exploration et le plaisir de tester ses nouveaux objets fraichement acquis dans le dernier donjon parcouru : plume, grappin, etc.
Jouant aussi bien sur l'écran de ma télévision que l'écran portable de la Switch, le jeu est toujours aussi réussi, visuellement superbe et très jouable.
Les boss vont certainement vous revenir à l'esprit... si vous avez fait l'épisode Game Boy.
Les combats sont plutôt simples, mais certaines énigmes dans les derniers donjons vous demandent de bien explorer les lieux.
Et quoi de neuf dans cette version Switch ?
Eh bien en fait pas grand chose. Nous sommes ici face à un remake particulièrement fidèle.
Et c'est ce qui renforce son côté madeleine de Proust : beaucoup de passages me sont revenus en tête lorsque je les découvrais à nouveau. Un plaisir de la découverte donc, mais également de la re-découverte qui m'a particulièrement plu.
Passez un peu de bon temps avec Marine...
Seule la maniabilité a été beaucoup retouchée. Il faut bien s'adapter à la souplesse du stick analogique, et il faut avouer que le résultat est beaucoup plus confortable !
Côté nouveautés, on trouve principalement un éditeur de donjon. Vu le succès de Super Mario Maker, c'est plutôt un bon ajout... Mais je ne pourrai pas trop vous en dire plus, ce côté du jeu ne m'attirant pas du tout...
Non mais visuellement, c'est trop cooooool !
Arriverez-vous à récupérer les huit instruments ?