Unirally

Chroniqué par Nicolas Gilles

Voilà un jeu qui ne paye pas de mine, mais qui s'avère être une vraie pépite dès que l'on se penche un peu sur son cas.

Développé par Nintendo en 1994, ce jeu est passé plutôt inaperçu. C'est vrai qu'en voyant les photos, on n'a pas vraiment envie de s'y essayer. Et cela serait un tord !

Le concept est vraiment particulier puisqu'il s'agit de courses de monocycle sans personne dessus ! Cela n'est qu'un prétexte pour la maniabilité très originale du titre.
Les courses se déroulent de gauche à droite ou de droite à gauche en fonction du circuit.
Un bouton pour accélérer et un pour freiner. Jusque là, tout est normal. Sauf qu'une fois en l'air, vous pouvez utiliser les gâchettes pour faire des tours, un peu comme dans un Tony Hawk avant l'heure ! Au final, si vous réussissez votre coup et que vous retombez sur la roue, vous prendrez de la vitesse. Au contraire, si vous retombez sur la celle, vous ferez un wipeout et perdrez toute la vitesse acquise.
Bien entendu, les niveaux fourmillent d'endroits pour vous faire décoller. Et c'est là tout le génie du jeu, on se prend à vouloir battre dans arrêt son score.


Le champ de vision est assez limité, et le scrolling défile à tout vitesse. Heureusement, les espèces de tuyaux qui servent de piste alternent en couleurs, et avec l'expérience vous saurez quelle couleur annonce quelle sorte de circuit par la suite. Pas besoin d'apprendre les circuits par coeur du coup.

Le graphisme du jeu s'inscrit dans la mode de la 3D qui sévit en 1994 - rappelons que la Playstation et la Saturn sortent cette année là. Le résultat est plus que discutable, pour ne pas dire franchement moche, même si le tout est plutôt fin. Ce qui gène n'est pas ici la réalisation, mais plutôt la direction artistique plutôt à chier. Comme quoi un jeu moche peut être exceptionnel.