Chroniqué par Nicolas Gilles
Terra Nova vous propose de coloniser des terres sauvages. Le thème est plaqué, et même plutôt abstrait. On sent le jeu à l’allemande qui ne laisse pas beaucoup de place au hasard.Le principe de jeu
Dans la boite, on trouve tout un tas d’hexagones en bois et de jolis petits meeples travailleurs.
Terra Nova nous propose également un joli plateau de jeu, rendant le tout assez strict, voir intimidant, avec ses nombreuses cases hexagonales. Rassurons-nous, les hexagones n’ont ici rien à voir avec un wargame. Les règles sont très simples, et les parties assez rapides (moins d’une heure).
Au début de la partie et à tour de rôle, chaque joueur va placer l’un de ses ouvriers sur le plateau. Une fois que chacun a placé l’ensemble de ses pions, on passe au jeu en lui-même.
La lutte pour la terre
Le but du jeu est de fermer les terres en fabriquant des barrières avec les hexagones en bois.
Le placement initial des ouvriers.
A son tour, chaque joueur dispose de trois actions. Pour chacune de ses actions, il a deux choix :
- Déplacer l’un de ses personnages
- Poser un hexagone en bois
Mais attention, lors de votre tour, vous devez obligatoirement commencer par déplacer l’un de vos personnages ! Lors de son déplacement, un personnage se déplace uniquement en ligne droite dans l’une des six directions possibles, jusqu’à un éventuel obstacle (bords du plateau, autre personnage ou hexagone en bois).
Pour poser un hexagone, il faut impérativement le poser autour de l’un des personnages que l’on vient de déplacer, sur l’une des six cases qui l’entourent (si elles ne sont pas déjà occupées bien entendu).
Vous pouvez donc effectuer les actions suivantes :
- Déplacer un personnage trois fois (ou déplacer deux ou trois personnages)
- Déplacer un personnage deux fois (ou déplacer deux personnages) et placer un hexagone en bois
- Déplacer un personnage et placer deux hexagones en bois
Lorsque l’on clôture un terrain, on compte le nombre de type de terrains qu’il contient (forêts, lacs, montagnes, etc.). Moins il y en a, plus on marque de points ! Les personnages qui y sont présents sont alors défaussés du plateau.
Après quelques tours de jeu.
Plusieurs stratégies s’offrent alors à vous : faire des petites zones qui marquent plus de points ? Jouer pour de plus grandes zones, quitte à perdre plus de personnages et pouvoir de plus en plus difficilement avoir la majorité face à votre adversaire ? Difficile.
A deux, c’est mieux
Terra Nova fonctionne clairement mieux à deux. Il donne alors le meilleur de ses mécaniques : c’est très tactique, et le hasard n’a quasiment aucune place. On passe son temps à anticiper les actions de son adversaire et de faire la part des choses afin de grappiller un maximum de points.
A plus de joueurs autour du plateau, c’est assez rapidement le bordel : il est impossible d’anticiper toutes les actions des différents joueurs et le plateau devient rapidement un joyeux merdier. Cela laisse toutefois émerger une nouvelle facette du jeu, celle de l’opportunisme.
Quand deux joueurs se bastonnent, un troisième peut éventuellement venir foutre encore plus la merde. C’est alors plus fun, mais également énormément plus chaotique.
A noter que la version que j’ai joué était allemande. Rien de bien gênant - même pour moi qui ne comprend rien à cette langue - puisque le plateau et les pièces ne comportent pas de texte. Une simple traduction de la notice au suffi.
Gros plan sur le plateau de jeu de Terra Nova.
Terra Nova, un jeu pour 2-4 joueurs de Gaetano Evola et Rosanna Leocata, illustré par Michael Menzel, édité par Winning Moves pour des parties d'environ 45min.
Age conseillé : 10+.