Chroniqué par Nicolas Gilles
Silent Hill arrive pour la première fois sur portables. On pourrait imaginer que l'aspect horrifique du titre pâti du petit écran de la portable de Sony, mais il n'en est rien, Silent Hill fait toujours autant frissonner.Cela ne saute pas au yeux, mais cet épisode marque une grande transition dans la série, puisque Konami passe le flambeau à Climax pour ce qui est du développement.
Que les fans se rassurent, tous les ingrédients sont toujours présents... Un peu trop même. Pour ce premier jet de Climax, les nouveautés sont bien trop peu nombreuses pour démarquer cet épisode des autres. C'est d'ailleurs son plus grand défaut. On dira que cette préquelle sert aux développeurs à se faire à leur nouvelle chaussure...
Le gameplay reprend celui des trois premiers épisodes. Exit donc Silent Hill 4 - The Room, qui avait tant déçu les joueurs. Ainsi, vous contrôlez votre personnage à la troisième personne dans les décors en 3D de la ville de Silent Hill. Le filtre d'altération de l'écran est toujours présent. Outre le brouillard omniprésent en extérieur, le bruit sur l'image lors des passages dans l'autre monde contribue toujours autant au malaise du joueur.
Silent Hill réussi haut la main son passage sur portable !
Le scénario prend donc naissance avant le premier Silent Hill, sorti en 1999 sur Playstation. Il puise donc ses idées dans les trois premiers épisodes, ainsi que dans l'excellent film de Christophe Gans - la seule preuve qu'il est possible de faire un bon film à partir d'un jeu vidéo.
Vous incarnez donc Travis Grady, un chauffeur routier qui va se retrouver plongé malgré lui dans Silent Hill en sauvant une fillette d'une maison en flamme... Il devra par la suite faire face à ses propres démons. Le jeu se déroule toujours comme une quête intime pour le héros, ce dernier prenant peu à peu conscience de choses horribles de son passé. L'ambiance nostalgique et amère est toujours aussi présente, bien qu'un peu moins poignante.
Les nouveautés ne sont pas légion. Premièrement, on peut maintenant utiliser de nombreuses armes trouvées ça et là. Ainsi, il est maintenant possible de fracasser une télévision sur le crâne de ces horribles créatures. D'autres armes peuvent être utilisées plusieurs fois, comme le couteau ou même un katana. Reste qu'au bout de quelques utilisations, elles se briseront et vous aurez à en trouver d'autres. Des armes à feu, bien plus efficaces, sont également disponibles.
Plutôt que de se battre sans cesse, on fini par simplement éviter les monstres, n'eradiquant que ceux qui bloquent réellement le passage. La maniabilité étant toujours aussi raide - survival horror oblige - on gardera ses balles pour les boss, et on évitera au maximum les autres monstres.
La seconde nouveauté vient de l'apparition des différents mondes parallèles. C'est vous qui choisirez de vous y rendre ou non, en utilisant les miroirs pour vous transporter d'un monde à l'autre. La surprise de se retrouver dans ce monde d'horreur n'est plus, mais elle est remplacé par l'appréhension d'y aller. Cela ne change pas trop les ficelles du jeu, privilégiant largement l'aspect exploration (la carte est votre meilleure amie) à celle de l'action, contrairement à un Resident Evil.
La durée de vie est très courte, j'ai mis seulement 4h30 pour terminer le jeu, en prenant mon temps.