Chroniqué par Nicolas Gilles
Il faut s'y faire, avec chaque sortie de console, on trouve un Ridge Racer, ou presque. Alors forcément, au bout d'un moment, on a une nette impression de déjà-vu.On retrouve le principe de base de la série Ridge Racer, à savoir des courses où l'on démarre dernier et où il est question de remonter en tête du peloton avant la fin de la course.
Le bouton de frein ne sert à rien, ou presque, puisque le tout se gère au dérapage. Comme toujours, c'est cette conduite particulière - et totalement arcade - qui fait figure de marque de fabrique. On retrouve la progression sur une sorte de toile issue de Ridge Racer 6 (elle même piquée à Out Run), ce qui laisse augurer une très belle durée de vie. Il en va de même pour la courbe de progression : les premières courses sont très simples, mais les dernières vont clairement vous demander une bonne maîtrise pour en venir à bout.
Outre les dérapages, c'est bien entendu l'effet de relief qui marque le joueur qui s'y essaie. Le jeu faisant partie des premiers à voir le jour en même temps que la Nintendo 3DS, cet aspect original est clairement mis en avant. Il faut dire que cela apporte un petit confort en plus. Malheureusement, on s'y fait très vite, si bien qu'au bout de quelques parties, on ne remarque plus vraiment cet effet 3D.
Ridge Racer 3D sur 3DS.
Ce qui est en revanche beaucoup plus gênant, c'est le côté déjà vu qui m'a collé aux basques tout au long de mes parties. Je ne suis pourtant pas un grand fan de la série. Je me suis essayé à tous les épisodes, mais plus en les butinant qu'autre chose. Malgré cela, j'ai retrouvé pas mal de circuits connus, soulignant le côté réchauffé de la cartouche. Et c'est clairement là le gros point noir du jeu : vous y avez joué sur PSP ? Bah en gros c'est pas loin d'être la même chose, en plus étoffé.
La seule petite originalité vient du Street Pass, qui permet de télécharger automatiquement un ghost d'une personne que vous aurez croisé, vous laissant le loisir d'essayer de battre son chrono. C'est assez rigolo, mais finalement très gadget, et ne pardonne pas le côté vu et revu d'une série qui commence à s’essouffler.
Un petit air de déjà vu...