Chroniqué par Nicolas Gilles
Un mauvais Zelda, ça vous dit ? Tant pis !Le jeu (moisi) du film (moisi)
Quest for Camelot, c'est un dessin animé. Qui a fait un bide. Il ne faut donc pas s'étonner pour que le jeu qui en découle soit une sombre bouse.
Si Quest for Camelot ne vous parle pas, sachez qu'il est sorti chez nous sous le nom de Excalibur, l'Epée Magique. C'est commis par Warner.
Vous incarnez Kayley, une jeune fille dont le père a été tué par Ruber, le grand méchant qui veut prendre la place du Roi Arthur.
Et c'est développé en France mesdames et messieurs, par Titus !
Zelda, mais en pourri
En regardant les copies d'écran derrière la boite du jeu, je me suis dit "chouette, un clone de Zelda !". Bon, je n'en avais pas entendu parler, donc je me doutais que le résultat ne serait pas à la hauteur. Donc j'avais mis la barre de mes exigences au niveau de l'ongle du petit orteil d'un pikmin. Et c'était bien trop haut.
Certes, on retrouve le principe d'un Zelda, mais avec un résultat même pas digne d'une démo d'étudiant ou d'un jeu amateur.
TOUT est lourd au possible. Bien entendu, on commence à poil, et le premier objet que l'on trouve, c'est l'épée. Et là, on est immédiatement atteint du syndrome coupe-ongles, à croire que notre héroïne n'a pas de bras, juste une main ! Aucune allonge, rien du tout ! Du coup, on passe son temps à perdre des points de vie en touchant les adversaires plutôt que de leur foutre des coups d'épée.
Non pas que le jeu soit bien difficile, il est juste lourd et chiant.
Des chemins tortueux
L'autre énorme point faible, c'est que l'on est tout le temps perdu. Les personnages donnent des indices que j'ai eu toutes les peines du monde à comprendre. Je dois être trop con. En tout cas le jeu me le fait bien ressentir.
De plus, les niveaux sont labyrinthiques au possible, et il m'est régulièrement arrivé de débloquer le passage par hasard. Et même avec la boussole que certains niveaux mettent à notre disposition, la destination n'est pas affichée, il faut se démerder.
De plus, le déroulement est beaucoup plus scolaire que celui d'un Zelda. Souvent, pour débloquer le passage, il faut flinguer tous les monstres du niveau. Pas fin.
Sans parler de la réalisation au raz des pâquerettes. Bon, on passe vite sur les quelques écrans fixes réalisés par un gamin de six ans. Ce qui est particulièrement casse-couilles, c'est que tout est approximatif : pour parler à un personnage, il fait se mettre bizarrement en biais. De plus, il faut attendre un temps infini avant que le texte commence à s'afficher, comme s'il y avait des temps de chargement. Bref, c'est visiblement codé avec les pieds.
Il ne faut que quatre ou cinq heures pour en voir le bout, mais c'est déjà bien trop long...