Chroniqué par Nicolas Gilles
On ne présente plus Prince of Persia. Le jeu a connu un nombre incroyable d'adaptations. Attardons-nous donc quelque peu sur cette version Game Boy.Le vilain vizir Jaffar s'est octroyé la main-mise sur le royaume de Perse, et pour assoir ce pouvoir, il n'a rien trouvé de mieux que d'épouser la fille du sultan. Cette dernière refusant la chose, il lui pose un ultimatum : 60 minutes pour réfléchir. La belle s'adresse alors à son amoureux transi (vous quoi) : il faut voler à son secours. Le soucis, c'est que vous êtes vous-même dans le pétrin, l'infâme vizir vous ayant jeté au plus profond des cachots.
Toute l'idée du titre est donc de vous échapper et de remonter jusqu'à la princesse en moins de 60 minutes. Le tout dans une ambiance onirique typique des Milles et Unes Nuits qui donne au jeu une touche bien particulière, et ce encore de nos jours.
Prince of Persia sur Game Boy.
On commence donc dans les geôles où il est question de trouver une épée qui va vous permettre de vaincre les gardes et commencer à réellement remonter vers votre dulcinée. Cette aventure, pratiquement tout le monde la connaît, et cette version Game Boy s'y adapte parfaitement. Les graphismes sont assez fins et bien rendus tandis que la musique fait honneur aux capacités limitées du support.
Seulement voilà : Prince of Persia, c'est à la base un jeu micro, cela a son importance car cela induit régulièrement une maniabilité au clavier. Et pour notre petit prince, c'est tout simplement parfait ! Alors quand il s'agit de passer ce gameplay si particulier à la moulinette de la manette, on doit régulièrement ramasser ses doigts. C'est d'ailleurs le principal défaut de la plupart des adaptations consoles de Prince of Persia : ne pas avoir su adapter la maniabilité du titre au support console.
Cette maniabilité est donc l'énorme point noir de cette version Game Boy. Lorsque l'on appuie à droite ou à gauche, le personnage courre. Pour faire un pas en avant, c'est le bouton B. Pour sauter, on appuie sur haut, mais pour sauter en avant, c'est le bouton A. Vous l'avez compris, il n'y a aucune logique, et arriver à se faire à ce mode de déplacement tient réellement de la gageure.