Chroniqué par Nicolas Gilles
Le concept de jeu à vocation pédagogique n'est pas nouveau. Toutefois, il est également particulièrement casse-gueule. Un paris assez difficile plutôt bien relevé par Never Alone.Connaissez-vous le peuple inuit ? J'avoue qu'avant de me plonger dans Never Alone, le nom ne m'était pas étranger mais je ne savais pas grand chose sur ce peuple des neiges. Du coup, l'équipe en partie inuit de Upper One Games va tâcher de nous faire découvrir sa culture au travers de ce jeu vidéo adapté d'un conte de leur peuple.
Il était une fois une petite fille inuit qui va tenter de percer le secret des chutes de neige. Durant son périple, elle va rapidement croiser le chemin d'un renard blanc qui deviendra son compagnon. Le titre se présente comme un jeu de plates-formes où nos deux protagonistes interagissent. Il est d'ailleurs - et même conseillé - de jouer à deux, ce qui facilite les échanges et entraine une plus grande implication dans le jeu.
Never Alone sur Playstation 4.
Les mécaniques sont plutôt classiques, voir assez simples : on courre, on saute, et on doit résoudre de petites énigmes - le plus souvent en coopération - afin de continuer. On récupère par la suite un nouveau pouvoir, débloquant de nouvelles facettes dans le gameplay.
L'ensemble est esthétiquement très réussi. Les environnements neigeux sont sublimes, retranscrivant parfaitement l'ambiance énigmatique et révérencieuse que souhaite véhiculer Never Alone.
Si on s'en tenait là, le jeu ne serait qu'un petit jeu de plates-formes coopératif trop court (trois heures suffisent pour en faire le tour). Toutefois, c'était sans compter sur la présence d'une quinzaine de vidéos, que l'on débloque aux détours du jeu, et qui nous en apprennent plus sur le peuple inuit. Et c'est là que le jeu réussi son paris : nous plonger dans son histoire, mais surtout nous intéresser à son sujet.