Natural Doctrine

Chroniqué par Nicolas Gilles

Vous aimez les RPG à la japonaise et vous aimez avoir mal ? Alors Natural Doctrine est fait pour vous.

Il est des jeux qui font de leur difficulté une marque de fabrique, un argument de vente. Le jeu le plus connu du genre, c'est sans conteste Dark Souls. Eh bien Natural Doctrine, c'est un peu le Dark Souls du RPG... Enfin, c'est en tout cas ce qu'il aimerait bien être.

Aimerait, car pour atteindre un tel niveau, il faut toucher l'excellence dans ses mécaniques de jeu, ce qui n'est pas le cas ici.


Vous incarnez un groupe de jeunes mercenaires, effectuant des missions d'exploration vous conduisant à pourfendre des dizaines d'orcs et de goblins dans le monde dévasté qui vous entoure. Oui, le monde de Natural Doctrine est tout sauf gai.

Côté gameplay, on retrouve un principe assez rare de nos jours : le tactical RPG. Un genre au tour par tour où il faut anticiper les déplacements et attaques des adversaires et qui se prête particulièrement bien aux stratégies avancées.

Le soucis, c'est que le scénario est typiquement japonais : simple comme bonjour mais à la narration extrêmement alambiquée, si bien que l'on décroche vite faute de pouvoir suivre l'histoire convenablement.

Et ce n'est pas la forme qui va nous donner non plus envie de continuer, puisque Natural Doctrine est spartiate au possible. On évolue dans des donjons en 3D où tout sent le classique à plein nez. Sorti des phases d'exploration, on se retrouve sur une carte où l'histoire ne progresse que par bulles de type BD, ce qui est particulièrement rébarbatif.

C'est dommage, car le gameplay modernisait bien le tactical, un genre que j'apprécie tout particulièrement.