Mafia Definitive Edition

Chroniqué par Nicolas Gilles

Un remake d'un jeu de près de 20 ans, ça commence à causer.

On revient de loin

Mafia est une série qui m'a toujours plu : ces aventures narratives ont eu le charme de nous faire plonger au cœur de la pègre américaine.

Le premier épisode étant sorti en 2002, il était assez difficile d'y jouer tant le poids des années se faisait sentir. De plus, la série a réellement pris son essor avec les deux épisodes suivants, si bien que peu de monde se rappelait du premier épisode.


Entre-temps, on avait eu Mafia II en 2010 et Mafia III en 2016 pour affiner la recette.

En 2020 sort la refonte totale du premier épisode sous le nom de Mafia Definitive Edition. Et c'est du rapide, une sortie surprise puisque le jeu est annoncé en mai pour sortir en décembre.

Une refonte totale

Entre 2002 et 2020, il s'en est passé des choses. Mafia a donc été redéveloppé à partir de zéro.


Le jeu propose donc un monde ouvert qui ne sert à rien. Comprenez par là que GTA n'était pas encore vraiment passé par là.

On a une ville que l'on peut parcourir, mais c'est uniquement pour passer d'un point A à un point B lors d'une mission. Le tout est très rigide et totalement scripté. C'est donc un jeu essentiellement basé sur son scénario ponctué de phases d'action que l'inverse.

Et côté ambiance, cette Amérique des années 1930 est un vrai régal !

Un gros côté old school

Mais même si l'ensemble du jeu a été refait, les mécaniques, elles, sont un poil vieillottes. Certes, maintenant il est possible de se mettre à couvert lors des combats - ce qui semble être la moindre des choses en 2020.

Toutefois, l'ensemble oscille trop entre les phases de conduite (toujours trop nombreuses à mon goût dans les jeux à monde ouvert), les phases scénarisées et les phases d'action où c'est simple : il faut buter tout le monde.

Cela marche bien, mais c'est vieillot, rigide, et ça manque de variété.


Il faut une bonne dizaine d'heures pour venir à bout du jeu, et c'est largement suffisant.

Le bon côté de la chose, ce sont les phases scénarisées : suivre la vie de Tommy Angelo, arrivé par hasard dans la famille de Don Salieri et son ascension criminelle qui va se casser la gueule - on le sait dès le début du jeu, mais on n'a bien entendu pas les détails - est un vrai plaisir à suivre.

De plus, le jeu est doublé en français, ce qui renforce l'immersion, même si le tout est lancé de façon également plutôt rigide.