Chroniqué par Nicolas Gilles
Cing, les développeurs à l'origine de Another Code et Hotel Dusk sur DS arrivent sur Wii. Cette fois, le genre change quelque peu, avec un côté gestion très prononcé et plus seulement du point & click.Vous incarnez un petit garçon peu sûr de lui, qui sera entrainé dans le monde enchanté qu'il ne cesse de vivre dans sa tête... Il en deviendra le petit Roi et devra régler les tracas habituels d'un petit monde qu'il va devoir faire évoluer et agrandir.
Tout cela est présenté dans une séquence d'introduction à la beauté graphique indiscutable. Faite de coups de crayons, la patte graphique est excellente et le résultat est adorable. De plus, l'humour omniprésent ajoute encore une dose de légèreté et de fraicheur.
Pourtant sur le papier Little King Story fait peur, très peur même puisque les développeurs de chez Cing n'ont fait que piocher des idées à droite et à gauche pour les mixer dans leur jeu. Un pari très difficile qu'ils ont pourtant réussi plus que correctement !
Imaginez un croisement entre Pikmin, Animal Crossing, Harvest Moon et même Command & Conquer et cela vous donnera une idée de ce que peut donner une partie de Little King Story.
Little King Story sur Wii.
Le rythme est simple : vous devez explorer les alentours, trouver des trésors afin de gagner de l'argent et construire de nouvelles choses pour votre royaume. Cela passe par des maisons pour accueillir plus de sujets, mais également des établissements spécialisés permettant d'attribuer un métier à vos sujets pour qu'ils ne soient plus des "adultes insouciants". Fermiers, bucherons, soldats, charpentiers ou encore archers, voici un petit panel de ce que vous pouvez avoir dans votre équipe.
Dans Little King Story, on ne se prend pas pour un dieu. On met même les mains dans le cambouis. Ainsi, c'est vous-même, le roi, qui allez guider votre équipe de quelques personnes sur les traces du travail qui vous attend chaque matin. Vous ne ferez par contre que donner des ordres - après tout, vous êtes le roi tout de même.
A vous de "lancer" un bucheron vers un tronc d'arbre, un charpentier vers un panneau de construction pour qu'il vous construise un pont qui vous permettra d'atteindre une nouvelle région ou encore des soldats sur un pauvre monstre qui ne demandait qu'à vous attaquer. C'est parfois un peu brouillon, mais dans la plupart des cas la lisibilité reste acceptable.
Il faudra ainsi faire attention à qui vous prenez dans votre équipe. Par exemple, les soldats sont bêtes comme leurs pieds et, sur une construction, ne feront qu'empêcher les travaux.
Ce qui est beaucoup moins acceptable par contre, c'est qu'à partir d'une dizaine de personnes dans votre équipe, le pathfinding devient catastrophique. Montez un escalier, et il y a fort à parier que deux ou trois de ces petits cons de sujets restent à courir en direction du mur le plus proche... Rageant. Lors que l'on a plusieurs dizaines de sujets dans son équipe, on imagine le massacre...
Un mélange de genre adorable.
On pourrait croire que l'alternance entre se lever le matin, lire le courrier, accepter une quête / partir à la chasse aux trésors, rentrer le soir, compter ses sous, lancer une construction, se coucher devienne laborieux au bout de quelques heures. Pourtant, il n'en est rien. On retrouve ainsi dans Little King Story cet attachement au territoire que l'on connaissait déjà dans Animal Crossing. Sauf que cette fois, on a clairement des choses à faire, ce qui plaira beaucoup plus aux "core gamers".