Vous sentez-vous bien dans votre tête ? Espérons-le, car avec Horreur à Arkham, votre santé mentale va sacrément être mise à rude épreuve !

A la base, Horreur à Arkham est sorti en 1987, édité par Descartes. Il a été réédité en 2006 par FFG/Edge. C’est cette version, copieusement retouchée, qui nous intéresse ici. C’est Kevin Wilson, l’auteur de Descent, qui s’est acquité de la rude tâche de moderniser le jeu.

Le résultat est à la hauteur : profond, complexe, rude et immersif. Avouez qu’un jeu basé sur le mythe de Cthulhu qui aurait été trop simple dans ses règles ou dans son déroulement aurait laissé un goût d’inachevé aux fans de Lovecraft que nous sommes, non ?

Horreur à Arkham : le principe de jeu


Horreur à Arkham est un jeu collaboratif où l’on incarne un groupe d’investigateurs (entre 1 et 8) qui va devoir investir la ville d’Arkham histoire d’empêcher le réveil d’un Grand Ancien. Le tout se passe au coeur des années 20, donnant à l’ensemble un cachet encore plus particulier, typique des années folles.

La clé de la réussite ? Sceller les portails dimensionnels qui infestent Arkham à chaque tour. C’est bien entendu plus facile à dire qu’à faire ! Vous devrez récolter des indices (ou des objets spéciaux) qui vous permettront de les sceller définitivement. Et il faudra faire vite, car à partir d’un certain nombre de portails ouverts (en fonction du nombre de joueurs autour de la table), le Grand Ancien se réveillera !

Les investigateurs.
Les investigateurs.

Tout au long du jeu, il faudra garder un oeil sur votre santé mentale (sous peine de finir fou) et votre résistance (sous peine de finir épuisé). Les nombreuses fiches de personnages à votre disposition sont évidemment très inégales les unes par rapport aux autres, ce qui permet de varier chaque partie, ainsi que de s’adapter à la façon de jouer de chacun.

Toutefois, même si on trouve vite des personnages fétiches, on en change régulièrement histoire de varier un peu le jeu. Les 16 fiches présentes augurent donc de quoi varier les plaisirs. Il en va de même pour les Grands Anciens qui disposent de huit fiches avec lesquelles on peu alterner.

Un jeu pour poilus. Ou pas.


Déjà, la mise en place peut faire peur. Il va vous falloir prévoir une grande table sous peine de crouler sous les cartes, pions, plateau de jeu et autres joyeusetés qui garnissent copieusement la boite de Horreur à Arkham.

Horreur à Akrham est complexe dans son déroulement et son approche… Tout du moins, c’est ce que l’on se dit durant les deux premières parties. A partir de la troisième, ça roule tout seul, on découvre peu à peu le grand plateau de jeu. Les pièces du puzzle s’assemblent alors, et on découvre tantôt l’église qui nous permet de se faire bénir, tantôt la maison de Ma qui permet de recruter de précieux alliés.

Bref, pour apprécier Horreur à Arkham, il faut y jouer, tout simplement. On se rend alors qu’il n’est pas si complexe ni difficile que cela.


Les Grands Anciens.
Les Grands Anciens.



Horreur à Arkham, un jeu pour 1-8 joueurs de Richard Launius et Kevin Wilson, illustré par Scott Nicely et Brian Schomburg, édité par Edge pour des parties d'environ 2-4 heures.
Age conseillé : 12+.
Culte, indispensable !

Horreur à Arkham

Horreur à Arkham est une valeur sûre. Toutefois, il ne conviendra pas à tous, et reste à présenter aux joueurs les plus motivés. Amateurs de Monopoly, passez votre chemin, la lecture des règles (pourtant claires et précises) vous rebutera certainement.

Pour les autres, vous y trouverez un jeu qui manque peut-être un peu d'interactions entre les joueurs (dommage pour un jeu collaboratif), mais qui a ce petit plus qui fait que l’on y revient volontiers.

A noter également que le jeu se joue également particulièrement bien tout seul, fait assez rare pour être précisé.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)