Chroniqué par Nicolas Gilles
God of War Collection nous propose de rejouer aux deux premiers épisodes de cette saga qui a révolutionné le beat'em all moderne. Une aubaine ? Oui, forcément, mais si on sait être techniquement très tolérant.Initiée en 2005 sur Playstation 2, la série des God of War a remis sur le devant de la scène un genre jusque là tombé en désuétude : le beat'em all. Cantonné aux hardcore gamers nostalgiques des salles d'arcades et de la période 16 bits, le genre est ainsi revenu prendre la place qui lui sied dans le monde du jeu vidéo du XXIème siècle.
God of War Collection vous propose donc de rejouer aux deux premiers épisodes, sortis respectivement en 2005 et 2008 sur Playstation 2. Quand on connait leurs qualités évidentes, on ne peut que se réjouir : ce gameplay si simple et si efficace, ces passages dantesques reprenant à leur compte les classiques de la mythologie grecque, bref, un vrai bonheur.
God of War Collection sur PS Vita.
Une fois la PS Vita entre les mains, on déchante un peu. Déjà, les cinématiques sont restées telles qu'à l'époque, elles sont en 4/3 et ont mal vieilli (surtout pour le premier épisode).
Une fois dans le jeu, on sent clairement la feignantise des développeurs chargés de l'adaptation : les menus s'adaptent très mal à l'écran de la PS Vita, leur donnant un côté flou et étiré du plus mauvais effet. Graphiquement, rien n'a été amélioré, on ne s'étonnera donc pas d'avoir un God of War 2 beaucoup plus agréable à la rétine que le précédent épisode. Une malheureuse preuve de plus que Sony ne soutien que bien peu sa géniale petite console portable.
Heureusement, la maniabilité reste très bien adaptée. La portable ne bénéficiant pas des boutons L2 et R2 d'une Dual Shock 2, il faudra utiliser l'écran tactile pour ouvrir les coffres, ce qui fonctionne très bien et ne nuit absolument pas à la maniabilité de l'ensemble.
Une fois passé ces déconvenues techniques, on redécouvre deux monstres de jeux qui se parcourent toujours avec autant de plaisir. Avec le temps, on voit également que le premier épisode n'est pas dénué de défauts, rapidement corrigés par le second. Souvenez-vous de ces foutus pics pour sortir des enfers dans le premier épisodes, et toutes ces saletés d'épreuves chronométrées. Heureusement, les passages dantesques sont bien plus nombreux.