Après The Nomad Soul, sorti sur Dreamcast, l'équipe de Quantic Dreams nous reviens sur la génération (presque) suivante de console avec Fahrenheit.


Ici encore, le but est de proposer un jeu mature, destiné aux adultes. Non pas que le jeu propose de la violence ou du sexe, mais simplement que le ton et les actions sont celles de personnes d'âge adulte. Il n'y a pas vraiment de violence, mais quelques scènes de sexe, qui collent parfaitement à l'action, dans le sens où elles ne sont pas osées, mais contribuent à parfaire la profondeur des personnages.

Fahrenheit est un jeu d'aventure au déroulement se rapprochant énormément d'un film, avec un gameplay original. On ne se sert pratiquement jamais des boutons, mais seulement des deux sticks analogiques. Celui de gauche sert à se déplacer, tandis que celui de droite, en fonction de l'endroit où l'on se trouve, permet d'interagir avec les objets. Cela donne une grande impression de liberté. Le jeu, au déroulement linéaire (puisque l'on se place avec un mode de narration de type cinématographique), donne paradoxalement une énorme sensation de liberté : on a le choix de faire telle ou telle chose.

Fahrenheit, captivant de bout en bout.
Fahrenheit, captivant de bout en bout.

Au début du jeu, on voit son personnage comme possédé, dans les toilettes d'un petit bar de quartier. Sous l'effet de la transe, il tue un homme qui vient d'entrer dans la pièce à coups de couteau. Reprenant ses esprits, notre protagoniste réalise l'horreur de la situation.
Il est alors possible de tenter de se cacher, de nettoyer les traces, ou bien de se barrer directement. En fonction de ces actions, la police ne tirera pas les même conclusions.
Le chapitre suivant vous met dans la peau des flics. Ce mode de narration, déstabilisant, enraye bien souvent le processus d'identification du joueur (un bel exemple est Saga Frontier 2). Ici, c'est même au contraire le point fort du jeu : les personnages ont une réelle épaisseur, et une personnalité qui leur est propre. L'impression de réalisme voulu par les équipes de développement se fait bien ressentir.

Relativement atypique, le jeu était très attendu et a déçu bon nombre de joueurs. En attendaient-ils trop ? Peut-être, mais il est également possible que ce soit le mode ultra linaire de l'aventure - malgré l'impression de liberté tant mise en avant lors de la promo du jeu - qui lui ait donné si mauvaise presse.
Culte, indispensable !

Fahrenheit

L'aventure dure une toute petite dizaine d'heures. Mais aucune longueur ne se faire ressentir, tout au long de l'aventure vous ne pourrez pas éteindre votre console. Un jeu original comme on voudrait en voir plus souvent.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)