L'EXL 100 est le premier micro de la marque Exelvision, crée par trois anciens ingénieurs de chez Texas Instruments que sont Jacques Palpacuer, Christian Peliot et Victor Zebrouch.

Une des choses les plus innovantes de cette machine est l'utilisation du support infrarouge plutôt que celui des fils qui s'enmèlent tout le temps. On peut en effet brancher soit les manettes, judicieusement rangée dans un tiroir sur le devant de la machine, ou le clavier en gomme moyennement pratique, et ce jusqu'à une distance de cinq mètres. L'inconvénient est qu'il faut des piles 9 V pour chaque périphérique.
Comme on peut le voir sur la photo, ce micro se décompose en une unité centrale et le clavier, ce qui s'avère très pratique à l'utilisation... si le clavier est placé en ligne droite en face de l'unité centrale ! Parce que sinon, le transfert laisse fortement à désirer.

L'ordinateur utilise des périphérique de stockage sur cassettes, très répendu à l'époque mais encore presque dépassé par les disquettes, beaucoup plus simple à l'utilisation. Un support pour ce format à d'ailleurs été lancé durant l'année 1985.
Un autre des points les plus importants de cet ordinateur est la possibilité d'y ajouter un modem aux normes françaises (fabrication française oblige). Dans un genre un peu différent, un bus spécial permet de piloter des objets domestiques, comme par exemple les lumières ou les radiateurs, c'était innovant mais pas vraiment utile... L'implémentation d'un ship de synthèse vocale permettait d'enregistrer des morceaux de voix, domaine approfondit par l'ExelTel, le suivant de la gamme ExelVision. A noter qu'il permettait de faire ''parler'' l'ordi, mais les techniques de programmation étaient assez ardues pour obtenir ce résultat. Le Basic était d'ailleurs des plus classiques, avec toutes les commandes les plus courrantes. Mais cette fonctionnalité demandait l'achat d'une extension.

Une carte mémoire fonctionnant un peu comme celle des Playstation permettait de sauvegarder des configs pour un prix inférieur à 500 F, ce qui était peu cher pour l'époque.
La présence d'un port cartouche permettait d'utiliser aussi bien des logiciels sur cassettes (et plus tard sur disquettes) que sur cartouches, ce qui était très bon au niveau des temps de chargement et pouvait aisément concurencer les consoles de l'époque, la mise à disposition de manettes et la prise en main étant aussi facile.

Exelvision s'est aussi lancé dans le Plan Informatique Pour Tous lancé par le gouvernement en vue de promouvoir l'informatique à l'école, mais comme tout le monde le sait, c'est Thomson qui à raflé la mise. Mais Exelvision à tout de même vendu quelques unes de ses machines...

Exelvision EXL 100 côté technique

Microprocesseur : TMS 7020 et TMS 7041
Mémoire vive : 34 Ko
Vidéo : géré par le TMS 7041
40 x 24 en 3 couleurs
320 x 250 en 8 couleurs
Son : Synthétiseur vocal
Prix d'origine : environ 3 000 F.