Chroniqué par Nicolas Gilles
Carrier est un survival horror méconnu par chez nous pour la simple et bonne raison qu'il n'est sorti qu'au Royaume Unis pour le marché européen. Au final, c'est un bon petit survival, qui ne casse pas des briques mais dispose d'un bon capital sympathie.Dans un futur proche, vous incarnez un soldat devant enquêter sur les déboires venant de se dérouler sur un porte avion perdu en pleine mer. Dès votre arrivée sur les lieux, il y a de l'action : votre hélico se fait descendre par les canons de défense du bateau, et vous voilà à devoir courir les couloirs pour sauver votre peau.
Vous ne tardez pas à découvrir que les membres de l'équipage ont été infectés par un virus qui les transforme en espèces de monstres mêlant chair humaine et végétaux.
Le contexte historique renvoie au conflit Nord / Sud, inventant même un cartel terroriste s'activant pour éradiquer la puissance des pays du Nord. Un contexte que l'on pourrait penser très dans la mouvance post 11 Septembre... à ceci près que le jeu est sorti en 2000. Malheureusement, le scénario s'attarde plus sur les mutations que sur le contexte politco économique servant de background à Carrier.
Carrier, un survival horror méconnu.
Techniquement, le jeu ne casse pas des briques. Entièrement en 3D, on sent que la technologie n'est pas encore pleinement maîtrisée. Les textures sont relativement variées, mais l'environnement - un énorme bateau métallique - limite beaucoup la variété des décors. Cela permet par contre quelques effets de caméra et des détails bien sympa (comme la présence de tâche de sang).
Le déroulement se veut très proche d'un Resident Evil, de même que la maniabilité qui est totalement calquée sur la série phare de Capcom. Une des originalités ajoutée est due à l'utilisation du full 3D : une vue à la première personne vous permet de regarder autour de vous. C'est très pratique. Des lunettes spéciales vous permettront même de faire la différence entre des personnes développant la maladie et les individus saints. Un côté de plus du titre à explorer, vous forçant à être constamment sur le qui-vive...
Le tout répond sans problème, et la difficulté est plutôt bien dosée. Les balles ne sont pas légion, et si on en prend la peine, on peut sans peine se mettre dans l'ambiance étouffante du titre de Jaleco.
Cerise sur le gâteau, pour la version PAL - trouvable uniquement au Royaume-Unis, je le rappelle - les voix sont en anglais mais un sous-titrage français est disponible ! On se demande alors bien pourquoi le jeu n'est jamais sorti sur les étals de nos revendeurs nationaux.