Chroniqué par Nicolas Gilles
Brains Jardin Japonais vous propose de constituer votre joli petit jardin. Le truc, c’est qu’en fait c’est vachement plus compliqué qu’il n’y paraît de faire un jardin.Musclez votre cerveau avec Reiner Knizia
Reiner Knizia est bien connu pour ses jeux de société (Tigre et Euphrate, Amun Re ou des plus petits jeux comme Kamelott), mais également pour ses casse-tête. Avec la série Brains, il nous propose de nous muscler le cerveau, ni plus ni moins.
Brains Jardin Japonais est le premier de la série. Sorti en 2015, il sera suivi par d’autres jeux qui vous feront vous triturer le cerveau selon d’autres univers : Brains Chasse au Trésor ou encore Brains Avec le Sourire !
Un matériel minimaliste pour faire gravement chauffer les neurones
Dans la petite boite de Brains Jardin Japonais, on trouve le strict minimum : sept tuiles en carton épais et vingt-cinq fiches terrains recto-verso dont chaque face correspond à une énigme. Au total, on a donc cinquante énigmes à résoudre.
A cela s’ajoutent deux livrets : un qui présente les règles et propose un petit laïus culturel sur les jardins japonais, et un second qui propose d’un côté les solutions, et de l’autre un indice par puzzle. Les illustrations sont classiques, et font clairement penser à un jeu de société à l’allemande.
Une petite boite pour un matériel de qualité.
De quoi proposer le jeu à un prix très abordable, soit une dizaine d’euros.
Construisez votre petit jardin japonais
L’objectif dans Brains Jardin Japonais est très simple : placer les tuiles afin de raccorder et faire correspondre les chemins qui y figurent.
Il faut ainsi relier chacun des deux symboles identiques ensemble, respecter le nombre de tuiles que va traverser un chemin ou encore placer certaines tuiles spéciales (la pagode, le Yin et le Yang) au bon endroit. Chaque puzzle n’a qu’une seule solution.
Toutefois, y arriver vous fera très certainement pas mal réfléchir… voir gravement galérer.
Une difficulté qui va crescendo
Au fur et à mesure des puzzles, la difficulté augmente. Cela vous permet d’apprendre la logique du jeu et de mémoriser les caractéristiques de chacune des sept tuiles que compte le jeu.
Un jeu où votre logique sera clairement mise à l'épreuve.
Plus la difficulté monte, plus il va vous falloir poser de tuiles pour terminer le niveau. Lors des premiers niveaux, il suffira de poser une ou deux tuiles, mais à partir du niveau 43, il faudra en placer six ! Et là, autant dire que ça devient diaboliquement difficile.
En gros, c’est à partir du niveau 30 qu’il faut vraiment se concentrer. Il faut donc partir de postulats via une tuile de base, et tâcher de poser les autres autour… et de changer de postulat autant de fois qu’il le faudra pour trouver la solution.
Des énigmes agréables à résoudre
Dans l’ensemble, prendre le temps de réfléchir à chaque énigme est agréable, avec ce qu’il faut de frustration pour donner envie de continuer. Surtout, lorsque l’on réussi à résoudre un élément, on éprouve un réel sentiment de satisfaction.
Car on ne joue pas le hasard dans Brains Jardin Japonais, sous peine d’enchaîner des milliers de combinaisons sans but. Au fil des parties, on comprend mieux le fonctionnement, on réfléchit et on arrive à trouver des postulats valables, du genre “ici, il n’y que cette tuile qui peut aller, je part donc là dessus”. Et d’enchaîner jusqu’à la solution.
Brains Jardin Japonais, un jeu pour 1 joueurs de Reiner Knizia, édité par Matagot pour des parties d'environ 20min.
Age conseillé : 10+.