Je n'attendais pas grand chose de cet Assassin's Creed Unity. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'espérer retrouver les mécaniques de jeu des premiers épisodes...

Assassin's Creed Unity, le retour aux sources


J'ai été très déçu par Assassin's Creed III, dénaturant à mes yeux le concept de la série. Avouez que passer de Constantinople, Rome et Venise de la renaissance à des églises en bois du XVIIIème siècle, cela tue quelque peu la classe...

Assassin's Creed IV Black Flag n'était pas mal, mais il s'éloignait tout de même de l'âme de la série. Car, pour moi, Assassin's Creed est intimement lié à la pierre façonnée par l'homme, l'architecture.
Du coup, se retrouver au coeur de la Révolution Française, cela remet les pendules à l'heure : des vieilles pierre et de l'Histoire, j'en ai eu largement pour mon compte !

Assassin's Creed Unity sur Playstation 4.
Assassin's Creed Unity sur Playstation 4.

De plus, le personnage d'Arno renoue également avec ses ancêtres : c'est un cabochard qui a de la classe. On est loin du Conor insipide et torturé du troisième opus qui était aux antipodes d'un assassin à mes yeux.

Assassin's Creed Unity est donc le retour aux sources que j'attendais, avec ses qualités et ses défauts.

Les fans apprécieront, les autres continueront de détester


Les mécaniques de jeu ont toutes été retouchées, simplifiée et variées afin de correspondre au ressenti d'un Assassin's Creed II et de ses suites, Brotherhood et Revelations.

Voilà ce que vous allez voir : ça a de la gueule !
Voilà ce que vous allez voir : ça a de la gueule !

La carte de Paris est énorme, et la documentation historique toujours aussi abondante. Toutefois, ce qui marque le plus dans Assassin's Creed Unity, c'est sans conteste la foule. Le nombre de personnages est énorme et leur comportement est plutôt réaliste.

On se prend donc rapidement à faire du Assassin's Creed : butiner les myriades de choses à faire sur la carte... jusqu'à une certaine overdose. Les activités sont vraiment variées (résolutions d'énigmes, de meurtres, assassinats, protection, escalade de clochers, etc.), mais il y a tellement de choses que l'on fini par faire une overdose. Cette dernière passe très vite, si bien que même après avoir terminé le jeu, j'ai continué les aventures annexes, ce qui ne m'arrive que très rarement.

Des défauts ?


Oui, forcément. Déjà techniquement, le jeu propose pas mal de bugs. J'ai notamment eu trois plantages purs et simples du jeu lors de mon aventure d'une trentaine d'heures. Pour le reste, ce n'étaient que des bugs mineurs, pas bien graves, voir comiques.

Les combats ont été améliorés, mais restent encore largement perceptibles. Déjà, on est soulagé de voir que le côté "simulation de Benny Hill" où tout le monde se met à vous courser pendant des kilomètre est maintenant un mauvais souvenir.
De même, lorsque l'on se bat, les adversaires ne font pas la queue pour vous affronter. Le tout est maintenant très fluide mais... vos adversaires ont des flingues. Du coup, en affronter plusieurs revient à vous jeter vers une mort assurée. Frustrant.

Le dernier côté qui ma beaucoup gêné, c'est le manque de réalisme du côté infiltration. On se balade au milieu de foules de milliers de personnes, pourtant les gardes arrivent toujours à vous repérer lorsque vous passez près d'eux. Je comprend que cela soit intégré pour garder une certaine tension, mais moi, ça me fait décrocher.

Une révolution vue de loin


On pourrait reprocher au jeu de ne pas nous plonger réellement dans la Révolution Française. En effet, les protagonistes ne font que vivre leur propre aventure, la Révolution n'était in fine qu'une toile de fond. On y prend part de temps à autre, bien entendu - surtout dans les missions annexes - mais cela ne suffit pas pour faire d'Arno un héros de la libération des peuples.

Ici, il n'est que question de vengeance et de luttes entre templiers et assassins. C'est un peu dommage, une preuve de plus qu'Ubisoft peine au niveau des scénarii de ses jeux. Mention spéciale à la fin, assez ratée. Toutefois, cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque du jeu : on joue pour l'ambiance, pas vraiment pour le scénario dont on devine assez facilement le dénouement.
Excellent !

Assassin's Creed Unity

Assassin's Creed Unity m'a réconcilié avec la série. Il en prend le meilleur tout en améliorant la recette... qui reste drastiquement la même. Cela ne plaira donc pas à tous, mais je retrouve avec plaisir cette recette architecture + histoire + charisme = Assassin's Creed.

La note : 5/6 (Excellent !)